Situation Vampirique [Ft. Yanna Summer]

Salut Yanna, pense à aller jeter un coup d’œil [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour les uniformes !^^ Et n'hésite pas à répondre aussi x)

La faim me ronge.

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Je respirais lentement, c'était aujourd'hui la pleine lune, mais elle ne se montrait pas à cause de la brume. Ces moments-là ne me plaisaient pas beaucoup, mais mes sensations étaient décuplées, j'étais libre. Je sentais le vent contre ma peau, la sensation de liberté. Je ne me contrôlais pas beaucoup à la pleine lune. Mais je m'en fichais pas mal. Aurea, assise à côté de moi sous sa vraie forme, celle d'une lionne blanche. Je caressais doucement son dos en attendant qu'il se passe quelque chose. Les élèves faisaient des allés et des retours dans l'académie. Je ne me sentais pas vraiment à ma place. J'avais besoin d'action, j'avais besoin d'un peu de piment ce soir. Ainsi quand la luminosité baissa légèrement, je su qu'il faisait nuit et je partis de la bibliothèque, accompagné de mon daemon grognant.

J'étais enfin dehors, je pouvais entendre la circulation du soir, les rouages grincé ou encore, les sinistres chuchotement de derrière la brume. Je voyais aussi les fantômes, ils passaient comme ça. Je fis semblant de ne pas les voir pour être tranquille avant de courir à une vitesse vampirique. Aurea me suivait en guépard et encore, elle avait du mal. Ainsi, ressentant sa fatigue, je dûe m'arrêter. Je rajustais les plis de mon uniforme de cours, enlevais les bords de ma chemise coincés dans mon pantalon blanc et je défaisais les boutons dorés de ma veste. Je desserrais également mon foulard. «Tyler, on le fait ou pas ?» lança Aurea sous sa forme de corbeau, perchée sur mon épaule. J'hochais la tête, puis je repris mon chemin, courant dans la ville d'en Haux puis escaladant un mur de maison pour atteindre le toit dans la nuit noire.

Je sautais de maison en maison très rapidement, même si je n'étais pas très discret, on ne me voyait pas. Et puis, ma super-agilité me permettais d'être rapide sans tomber. Je fis enfin le dernier saut, j'étais maintenant sur un toit plat en plaque de métal. Une maison du style d'Eliendra, dans le monde de Will ils appellent ça le style Steampunk, je ne vois vraiment pas pourquoi. Je me mis accroupi, observant les rares personnes marcher. «Tyl' ? Je suis prête !». Je lui fis un signe de tête et je me relevais. Fermant mes yeux pour les rouvrir après, ceux-ci maintenant teinté de rouge. Mes cheveux poussèrent un peu, me donnant un côté sauvage et je grandis légèrement. Mes crocs de vampire-loup se dévoilèrent et mes ongles se transformèrent en griffes. Aurea était là, sous forme de lionceau. Je souriais en la caressant, je sentais absolument tout maintenant, les battements de cœur des gens, leurs odeurs ou encore, l'odeur si délicieuse du sang.

Je prenais Aurea dans mes bras et je lui commandais, même si elle ne me comprenait pas beaucoup, de prendre la forme d'un insecte, ce qu'elle fit. Un papillon vint se poser sur mon col. Je repris ma course endiablée quand j'aperçus une ombre furtive. Mes yeux suivirent l'ombre et bientôt, ce fut tout mon corps qui part en direction de l'ombre, commandé par ma volonté. Elle courait vite, mais elle n'était pas plus rapide que moi. Je faillis faire tomber mon aléthiomètre de ma poche et mon pistolet. Mais ils restèrent à leurs places respectives. Je finis par rattraper cette ombre. Je me jetais dessus, usant de ma super-force de lycan et de vampire pour la maintenir immobile. «Yanna ?!»

~ Ceux qui descendent des murs ~

Nuit eliendrienne! Nuit d'une noirceur suffocante, dénuée d'étoiles! Nuages sans âme qu'est le Neonotoire géhenne démoniaque qui cache la lune des loups et le soleil des Hommes...
Assise sur la rambarde du premier étage de l'immense Académie d'Illuminazione, je contemplais le ciel sombre, où quelques-uns de ses reflets gris laissaient deviner une tumultueuse tempête créée par la furie du vent - ou d'autre chose, qui sait?
Je dessinais la ville en contrebas, plus calme et silencieuse que les cieux. Nombreuses sont les lumières qui s'allumèrent pour éclairer les avenues vides, accentuant la pénombres des ruelles. Au fur et à mesure, les gens s'en allaient, les engins ne passaient plus, les enseignes se fermaient... Et mes coups de stylos redoublaient, transformant le paysage en ce qu'il aurait pu être s'il avait été englouti par le Neonotoire.
Si seulement Illuminazione tombait...

- ...Je pourrais rejoindre mes parents, dis-je à mi-voix.

Je soupirai et refermait d'un air las l'obscure caricature de la ville d'en Haux. Puis j'eus soudain un affreux sursaut quand une voix haut-perchée retentit dans mon dos:

- Alors comme ça, les tiens sont encore en vie?

Je faillis tomber de la rambarde quand je reconnus un semi-ange. Il avait un long manteau blanc, des ailes grises un peu décrépies, un regard lourd de cernes et un sourire en coin que je n'aimais pas du tout. Et je l'avais déjà vu! Un certain Mailiw... Il faisait partie de la garde qui se chargeait des affaires de nuit... D'accord, c'est honorable de s'occuper de la sécurité des civils d'en bas. Mais moi, ça m'embête, surtout quand j'ai des envies de sang et qu'il y a ces rapaces dans les parages... Mes doigts se crispèrent tandis qu'il s'asseyait à côté de moi. Ma seule envie: m'enfuir. Mais il reprit en rivant ses yeux droits dans les miens:

- Peu d'enfants en Eliendra ont cette chance, tu sais? Ils voudraient tous en avoir ou les revoir en vie, près d'eux. Mais Illuminazione leur offre une seconde famille, un foyer, une protection et de l'éducation. On s'en remet tous.

Il m'agaçait. Et quand sa main se posa sur mon épaule en signe de compassion, je faillis le gifler. Le fait qu'il ne savait pas qu'Illuminazione mettait les miens en danger passait, mais me toucher me dégouttait totalement.

- Peut-être bien, fis-je d'un air hautain en repoussant sa main.

Il sembla un vif instant frustré, mais se reprit rapidement pour dire d'une joie arrogante:

- Ce n'est pas tout, mais je dois aller faire ma ronde! Au plaisir de se revoir bientôt, la miss!

Et il se jeta dans le vide. Dommage qu'il savait si bien voler! Mais il disparut bientôt de ma vue et je rangeais mon carnet dans mon sac avant de le jeter dans la Salle des Préfets dans l'ouverture créée par mon insigne. Dès qu'elle fut bien refermée et que je ne vis pas le moindre chat en vue, je sautais à mon tour du premier étage de l'Académie.

Sauter de là-haut, c'est comme se jeter d'une falaise ou d'un immeuble de dix étages tellement la superficie de l'établissement est titanesque. On se sent si petit à côté de ce bâtiment... Et je ne souhaiterais à aucun phobiques d'altitude d'en chuter... Me laissant d'abord tomber, je me rapprochais de la paroi de pierre de la tour pour courir dessus et accélérer ma descente. C'est vraiment chouette d'être Vampire...! On peut être maître des airs sans en subir les conséquences!
Il ne me restait plus qu'une dizaine de mètres sous moi avant le sol; ce fut le moment que je choisis pour me métamorphoser en chauve-souris, à l'abri sous l'ombre des premiers immeubles de la colline. Je me posais sur le sol, et repris ma forme initiale en jetant des regards furtifs ça et là. Toujours personne en vue.

Par où commencer? Un lieu où je saurai que l'autre semi-ange ou ses amis ne traîneraient pas n'existait pas à l'extérieur... Il fallait donc regarder en l'air et à ses côtés, attendre qu'ils passent et se jeter sur un imprudent. De plus, une malédiction qui touche la plupart des Vampires Classiques dit que nous ne pouvons pas entrer dans une maison sans y avoir été invités une première fois. Mes obstacles qui faisaient que je n'arrivais pas toujours à trouver une proie...

Je me mis à courir en silence, le plus longtemps possible hors des halos des lampadaires ou autres lanternes magiques. Puis je m'engageais brusquement dans une petite rue bordée de maisons métalliques, sentant enfin une présence à l'extérieur d'une maison, un bref instant. Je m'élançais, tous mes sens en éveils, mais ne sachant pas si je l'avais dépassée ou non. Et ce que je savais encore moins était que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on me plaque à terre à une vitesse si vive que je n'avais rien vu venir.
Et ça venait du ciel!!
J'essayai de me débattre, en proie à une panique totale. Mais ses mains s'étaient plaquées sur mes avants-bras avec force, m'empêchant d'attraper ma lame ou d'utiliser de l'alchimie. Mes crocs étaient aussi hors de sa portée. Mais soudain, nos regards de chasseurs se croisèrent.

« Yanna ?! »

Dans sa surprise, je lui donnais un coup de pied dans le ventre et roulais sur le côté, libre. Je me redressais en m'époussetant.

- Tas de Poussière! lui criai-je, mi-soulagée mi-énervée. Ce n'est pas digne d'un gentleman de sortir si tard le soir alors qu'il y a une réunion très tôt demain... Et tu ne serais pas un peu Don Juan pour sauter ainsi sur les filles que tu croises?

Puis je saluais sa daemone d'un hochement de tête, avant d'être prise par la vague réflexion de l'utilité d'un daemon... Pourquoi la Poussière en donnait-elle? Cette opposée du Neonotoire est vraiment étrange de donner une pareille faiblesse à ses sujets! Oui, je n'y comprenais rien.
Puis je croisais les bras avec un petit air sévère, comme lorsque je reprochais des âneries à des camarades. Mais au fond, j'étais bien trop contente de n'être pas devenue de la charpie que je souris et continuai:

- Mais je suis contente que ce soit vous deux plutôt qu'un garde. Il y a beaucoup trop de veilleurs, ces temps-ci... C'est de plus en plus dur de rester discret. Et je devine que tu es aussi venu pour ça...? fis-je allusion au sang en conclusion à son apparence changée et sa daemone sous sa forme minimisée.

Le grand méchant loup face au chaperon rouge.

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J'avais attrapé une fille et pas n'importe laquelle, cette petite coincée de Summer. Je me surpris à la dévisager et à aimer son regard aux mille teintes de rouge. Son regard était rouge vif et un peu plus foncé que le mien qui était rouge rosé un peu foncé. Je me perdais dans le fil de mes pensées quand je pris un grand coup dans le ventre de la part de la vampirette. Dans un cri étouffé, je glissais sur le côté inverse à celui de Summer. C'est qu'elle avait de la force quand même ! J'ai beau être un loup-garou, elle est une vampire donc elle a une super-force aussi. La douleur passa au bout d'un très court moment.« Tas de Poussière! cria-t-elle. Ce n'est pas digne d'un gentleman de sortir si tard le soir alors qu'il y a une réunion très tôt demain... Et tu ne serais pas un peu Don Juan pour sauter ainsi sur les filles que tu croises?» Je me relevais, respirant doucement, j'avais encore un peu mal et ma daemone sauta sous forme de lionceau sur le sol, visiblement, elle avait senti le coup passer comme moi. Je souris, dévoilant mes canines de vampire. J'analysais Summer, je retenais chaque détail en quelques secondes. Je retenais aussi ses odeurs, quelqu'un l'avait touché il y a quelques secondes. Pas grave, ce n'est pas mes affaires. Je m'approchais doucement d'elle, réduisant notre écart d'un mètre à juste cinquante centimètre.

« C'est toi qui me dis ça, alors que toi tu n'as même pas le droit de sortir ? Et puis, je te signale que je ne suis pas le seul à être agressif ce soir ! » Elle a eu de la chance, si je n'avais pas vu, j'aurais percé son cou avec mes crocs. Aurea saute sur mon épaule. J'avais un sourire angélique qui faisait craquer beaucoup de filles à l'académie, mais pas Summer. Depuis le début on ne s'apprécie pas beaucoup et on ne s'appréciera sans doute jamais. Mais je m'en fiche, elle est juste là pour quelques temps dans ma vie qui sera si courte comparée à la sienne. « Mais je suis contente que ce soit vous deux plutôt qu'un garde. Il y a beaucoup trop de veilleurs, ces temps-ci... C'est de plus en plus dur de rester discret. Et je devine que tu es aussi venu pour ça...? » Je souris, puis quand je comprends qu'elle fait allusion à ce que je cherche, j'ouvre grand les yeux et ma faim se décuple en moi. « Tu en as trouvé, tu sens un truc ?! » Je parle vite, j'ai vraiment très faim, ça fait quatre semaines que je ne me suis pas nourri.

J'entends un battement d'aile et des tintements d'épée ainsi que des flèches qui bougent dans un carquois. Je sens la présence d'ange. Je fonce très rapidement sur Yanna, l'attrapant pour l'emmener dans un coin sombre mettant ma main devant sa bouche et mon autre bras la coinçant pour l'empêcher de bouger ou de répliquer. Aurea est à côté de moi, elle tremble légèrement. Les battements d'ailes passent et une odeur agréable et très douce se balade d'un seul coup dans les airs. Je reconnais l'odeur de l'hémoglobine. Je lâche Summer et j'essaie d'en repérer l'origine. Lorsque d'un coup, je sens une autre présence, on me tire sur la manche de mon uniforme. C'est une petite fille, brun en robe de chambre avec un nounours robotique dans les bras. « Là-bas, y a un monsieur méchant, il m'a tapé jusqu'à ce que je m'endorme !! » Je regarde la petite fille. « Je vais le trouver, dis-moi où il est ! » Je me rends compte d'un truc, cette petite fille ne sens rien, elle est pâle et elle est apparue comme ça. Je regarde Yanna puis Aurea. Je veux toucher la petite fille et ma main passe à travers son corps. Elle est morte et je parle à son fantôme. Je regarde Yanna qui doit me prendre pour un fou à parler tout seul et je lui fais sans parler "laisse tomber !". « Dis-moi petite, tu vois une porte ou une lumière ? Rejoins là, tu seras bien là-dedans ! » La petite fille me gratifie d'un sourire et s'en va, elle disparaît.

Je réoriente mes sens vers cette odeur délicieuse qu'est le sang. Yanna doit elle aussi la sentir. Normalement, je ne devrais pas avoir une soif de sang étant un vampire étranger, mais mon instinct de loup-garou me fait en avoir une. « Summer, il y a un homme là-bas » Je lui montre du doigt et je fais un bond d'une quinzaine de mètre, la hauteur approximative de la maison en plaque de métal usée. Je souris et j'atterris sur le toit de la maison. « Tu peux te transformer en chauve-souris, je connais ton secret. » Puis je cours vers la présence humaine. J'aperçois au loin de la lumière, les anges. Je me fais discret en sautant sur les toits. Je vais faire payer cet homme d'avoir tué une petite fille. Je saute de la maison avant de faire un salto pour me réceptionner sur mes jambes sans dommage. De retour au plancher des vaches, j'aperçois l'homme, il est complètement drogué et il y a le cadavre d'une petite fille et d'un monsieur par terre. Je cours sur l'homme et je le plaque contre un mur. Mes yeux exprimant une teinte de colère mêlé a de la haine sont clairement descriptibles. J'immobilise l'homme et je plante mes crocs dans son cou, aspirant la vie de cet homme qui gémit et tâchant mon uniforme de rouge. Je suis pris d'une frénésie qui m'empêche de m'arrêter. Une fois cet homme dépouillé de vie, je laisse le corps tombé et je regarde son fantôme s'enfoncer dans le sol, direction les enfers sans doute. Je n'ai pas pensé à Yanna, peut-être a-telle faim elle aussi. Et d'un coup, j'entends une voix grave. « J'ai entendu des cris par ici ! » Cette voix m'est familière, c'est un demi-ange, mais c'est quoi son nom déjà ? J'écris avec le sang qui coule encore de ma bouche "meurtrier" sur les vêtements de ma victime avant de me cacher dans l'ombre, j'ai encore faim. Si cet ange se pose, j'en fais mon repas. À moins que Yanna s'en charge... Je respire doucement, la sensation de mordre et d'aspirer le sang de quelqu'un me manquait, je sens encore le sang couler dans ma gorge, je me souviens de son goût. Je reste cacher en pensant à ce que je viens de faire.

~ Ceux qui descendent des murs ~

Sang, élixir de vie, indispensable pour la plupart des races de notre monde. Du même goût que la lame qui qui le fait jaillir à flot, il embaume l'air de son odeur semblable à nulle autre.
Nous, créatures de la nuit, y sommes liés comme par malédiction, bien que ça ne nous dérange pas tous de faire soudainement cesser le cours de la vie de nos victimes. Notre instinct nous préserve des problèmes moraux...
Mais ceux qui ont ont une conscience nous chassent, nous traquent, veulent notre mort ou notre incarcération. Le ciel est devenu notre ennemi à cause de la garde angélique qui protège son peuple. Oui, plus important encore que le sang, la survie!
Je n'en voulu pas vraiment au Tas de Poussière pour sa soudaine précipitation, parce que je ne sais pas si je me serai poussée à temps avec un sac de sang si tentant à proximité!
Mais voilà, il y eut quelque chose d'assez bizarre... Il se mit à dire, dans le vide, avec une détermination tangible:

« Je vais le trouver, dis-moi où il est ! »

Quand je constatait avec un air blasé qu'il n'y avait vraiment personne dans les environs, il tendit légèrement la main en avant. Je me m'apprêtais déjà à lui demander s'il n'aimerait pas faire une balade du côté de l'infirmerie, mais il sembla tout de suite le comprendre - plus rassurant! - et me fis le signe universel de ne laisser tomber. J'allais presque le faire, me disant qu'il avait simplement dû penser à haute voix, mais il enchaînait:

« Dis-moi petite, tu vois une porte ou une lumière ? Rejoins là, tu seras bien là-dedans ! »

J'étais éberluée, parce que non seulement il fixait de l'air, mais avec un sérieux et un air paternel que je ne lui avais encore jamais vu. Avait-il une sorte de micro-téléphone quelque part? Et dans ce cas-là, à qui parlait-il? Une enfant, mais qui? Je voulais son nom! Et qu'était cette lumière...?
Plongée dans mes réflexions, je ne sursautais presque quand mon partenaire chercheur d'hémoglobine me fit rappeler le but de notre sortie nocturne.

« Summer, il y a un homme là-bas »

Il me désigna du bout de l'indexe un point précis dans les ténèbres et s'élança dans les airs, aussi rapide que silencieux, pour atterrir à une quinzaine de mètre de hauteur, remontant sur le perchoir sur lequel il m'avait prise au dépourvu quelques instants plus tôt.
Je crois que le peu de sang que j'avais se figea totalement dans mes veines maudites lorsqu'il me sourit, confiant, et j'atterris sur le toit me lança:

« Tu peux te transformer en chauve-souris, je connais ton secret. »

Un fou, par je ne sais quel moyen, détenait mon obscur secret! Je pense qu'on allait avoir de sérieuses discussions, tous les deux.

"...Tu veux dire combat à mort" me siffla une voix féminine à l'oreille.

- M...majesté? fis-je, surprise.

"Tu-dois-le-tuer. Le tuer. Je veux que tu le tues. Et je ne veux pas prendre le moindre risque que ma petite taupe me soit arrachée! Mes-désirs-sont-des-ordres, mes-ordres-sont-tes-désirs, tu-es-mes-yeux, ma-volonté, mes-actes."

Sa voix enchanteresse, précipitée en un flot si serré de paroles qu'elles se perdaient en d'obscurs murmures, eut raison de ma raison. Mais quand je redressais la tête, Pulverem avait disparu. Où était-il?! Mes crocs se serrèrent d'une frustration malsaine, mes doigts se contractèrent, s'allongèrent et se tordirent de sorte à ne me laisser que deux pattes griffues. Et en une fumée noire jaillit une chauve-souris hurlante qui avait brusquement changé de proie et d'intentions.
Mais voilà: mon manque total de prudence avait attiré un de ces fichus angelots! Un bruissement d'ailes se fit entendre juste derrière moi. Je me laissais brusquement tomber, ce qui le fit ralentir pour qu'il se pose avec ses ailes trop grandes pour lui, mais je rebattis des ailes au dernier moment pour lui filer sous le nez. Pas de bol, parce qu'il n'était pas mal non plus: il pris appui sur le sol pour se projeter en avant et il m'attrapa.

- Je sais reconnaître une Créature de la Pénombre quand j'en vois une. Reprends ta vraie forme, vampire! m'ordonna...

...le Semi-Ange que j'avais vu tout à l'heure. Je ne parvins même pas à lui planter mes crocs dans la main, cet abruti de sentinelle me tenant par la gorge. Qu'est-ce que j'étais énervée! Alors tant pis, j'allais faire ce qu'il me disait... et espéré profiter de lui qu'il veuille profiter de moi.

- S...SUMMER? éclata-t-il quand je réapparu sous ses yeux. Non... Dis-moi que je rêve!

- J'aurai bien aimé, tu vois! Et lâche tes salles pattes de moi, répliquais-je en lui donnant un coup d'épaule.

ça ne fit que me libérer une main. Mais c'était suffisant, parce que sa stupéfaction lui avait fait oublié de me désarmer. Je tirai mon fleuret, et, dans une fureur diabolique, je la lui enfonçais dans le ventre.
Ses doigts se dérobèrent de mon bras gauche et de mon cou, et il se plia en deux, serrant ses mains contre sa blessure qui commençait à saigner à flot. Mais il ne cria pas et ne hurla pas, redressant simplement la tête vers moi avec un petit sourire abattu.

- En effet, je crois bien que je ne rêve pas... Mais tu aurais simplement pu me gifler, tu sais...? ç'aurait été suffisant.

Il tendit une main tremblante et ensanglantée dans ma direction, et je ne sais pas pourquoi, je le laissais me prendre l'épaule. Mais mon fleuret tremblait d'une rage si noire qui risquait de l'envoyer transpercer sa gorge à tout moment.

- Tu as peur, pas vrai? Ouais, t'as peur. Mais il ne faut pas, tu sais. Je ne t'aurai pas dénoncée. Tu cloches peut-être un peu, mais t'es pas bien méchante, j'en suis sûr. Et puis... Ah... ah... Tu ne m'aurais pas donné ma chance, de toute façon. C'est Pulverem que tu aimes. Non, non! Je sais tout! Vous vous croisez tout le temps, tu réagis toujours différemment quand il est là... Et c'est quelqu'un de bien. De beaucoup mieux qu'un Semi-Ange qui ne fait que partir en vadrouille, et qui finit par s'endormir pendant son service. Bonne nuit, petit tigre...

Et une volée de plumes argentées s'éparpillèrent dans sa dernière chute. Ma gorge se serra et je reculais, haletante comme jamais, des larmes se mettant à couler de mes yeux sans pouvoir s'interrompre. Et je me suis mise à courir, je ne sais pas vraiment où, mais pas bien longtemps comme je me pris les pieds dans les jambes de quelqu'un.
Les idées embrouillées, je me redressais et regardais une petite poupée. Puis la petite fille à laquelle elle appartenait... inerte, disloquée, battue à mort. C'est tout ce que je vis avant de refermer les yeux et repartir en courant.

Je crois avoir compris une chose, ce soir. Que les gens d'Illuminazione n'étaient pas tous comme je le pensais, des ennemis qui me dénonceraient tous au moindre faux pas. Il y avait bien des idiots... De sacrés idiots qui faisaient passer "leurs sentiments" avant leurs devoirs...

...Et qui sacrifient le bon regard des autres pour faire revenir les esprits à la lumière. Sans hésitation. À cet instant, l'idée que les paroles solitaires de Pulverem étaient bien destiné à quelqu'un... Un esprit, celui de l'enfant. Ma colère partit en poussière; pas mon envie de le retrouver. L'influence de Lilith m'avait totalement quittée, et je pouvais rependre conscience de mes sens... et surtout de mes actes, mais ma nouvelle priorité était d'échapper aux nombreux battements d'ailes qui s'approchaient, prévoyant l'arrivée d'autres gardes célestes. Je me précipitaient dans le recoin le plus sombre, mais fut surprise de voir qu'on m'avait devancée...

- Tas de... Pulverem!! m'exclamais-je. Tu... Tu m'as laissée toute seule! Et tu as bu du sang sans moi! Et tu ne m'avais jamais dit ce que tu savais sur moi! Et pour les fantômes non plus...

Je ne voulais plus croire qu'il était fou, et plus rien croire du tout, en fait. Ne plus penser. Juste éclater en sanglots contre lui.
On est toutes les mêmes, à rejeter la faute sur les autres. Mais au fond, on ne le pense pas et ça nous apaise qu'on nous écoute.

Les froissements d'ailes avaient cessés et des bruits de pas se faisaient désormais entendre.

HRP :Hey ! Désolé pour mon retard impardonnable X.X Je m'essaye à l'écriture à la 3 e personnes xD

Jalousie insoupçonnée

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Un jeune garçon marche tranquillement dans la rue. Il a le regard fuyant, du sang qui dégouline de sa bouche ainsi qu'une blessure qui vient entachée son âme d'hybride, l'amenant vers un côté obscur qu'il s'est découvert il y a bien longtemps et qu'il ne cache pas. Cet adolescent qui ne trouve pas sa place à cause de son hybridation, c'est Tyler Pulverem. Je connais tout de lui et je peux vous dire que le petit en a bavé dans son enfance ! Maintenant il est rédui à travailler et apprendre pour le "bien" si on peut encore appeler ça le bien. Oui parce qu'à Illuminazione, il y a toujours des gens qui n'aiment pas les hybrides et ce juste parce qu'ils sont "impurs". Bref, passons ! Le jeune hybride marchait dans les allées sombres en pensant à tous les malheurs de ce monde.

Après avoir enlevé la vie d'un pauvre homme, il s'apprête à retrouver Summer sans aucun remords. Enfin, comparé à Summer qui est une créature de l'ombre à l'origine, Tyler est une créature tournée vers le bien avec son hybridation de loup et maudit par son sang de vampire étranger. Un meurtre tâche toujours l'âme d'une créature de Poussière. Il marche, sa daemone accrochée à son col saute d'un coup et prend la forme d'une lionne blanche pendant que Tyl' reprend sa vraie forme. FLOP FLOP. Les sens encore éveillés, le demi-maudit lève la tête, il a reconnu un bruissement d'aile et aussi quelques gémissements.

Il court avec plus d'énergie qu'avant, pour essayer de trouver l'origine des cris et passe à travers une famille de fantôme qui lui glacent son sang bleu. Il saute sur un toit, mais se résigne à continuer d'aller plus vite à cause de la douleur que vient de provoquer l'éloignement avec son daemon. Dans un petit cri il se met sur les genoux et reprend son souffle attendant sa daemone qui a pris la forme d'un oiseau noir pas assez rapide pour le jeune homme. « Ca t'apprendra à ne pas m'attendre ! » Fit-elle grimaçant de douleur aussi. Je me relève et Aurea prend la forme d'un insecte qui cette fois reste accroché dans son col. Il court de plus en plus vite sur les toits avant de s'arrêter lorsqu'il voit ce #;@"! de Néphilim tenant Summer par la gorge.

La colère le gagne sans pour autant le transformer grâce à sa daemone qui le calme intérieurement. Il serre les dents et attend sans pouvoir faire quelque chose. Sa super-ouïe lui permet d'entendre la fin de la conversation.« ...beaucoup mieux qu'un Semi-Ange qui ne fait que partir en vadrouille et qui finit par s'endormir pendant son service. Bonne nuit, petit tigre... » Il grimace en entendant sa voix et continue d'attendre sur ordre de l'insecte logé sur son cou. Une fois celui-ci partit, il cherche Summer du regard qui s'est encore enfuie. Sautant du toit et faisant une galipette pour se réceptionner correctement sur le sol il tombe sur la vampire. « Tas de... Pulverem!! Tu... Tu m'as laissée toute seule! Et tu as bu du sang sans moi! Et tu ne m'avais jamais dit ce que tu savais sur moi! Et pour les fantômes non plus... » Il hausse les épaules en mode jemenfoutiste. « Et alors, ça aurait servi à quoi de savoir que je parle avec les morts et que je connais ton secret ? Toi tu ne ne me dit rien non plus que je sache. » Il reprend son souffle « J'ai bu du sang sans toi, oui, mais il l'a bien cherché pour avoir... » Il hésite et change de sujet. « Il voulait quoi l'autre ange ? » Termine-t-il avec une pointe de colère dans sa voix.

Il se transforme au quart (yeux rouges + crocs + griffes) en entendant des bruits de pas. Le jeune loup plaque sa main sur la bouche de Yanna et l'entraîne contre le mur de la maison en la tenant fermement pour qu'elle ne fasse aucun bruit. Il doit surement sentir le sang si elle a su qu'il en a pris. Un ange se pose suivi par un autre agent de la brigade de nuit. Les deux s'envolent peu de temps après. Pensant qu'il peut sortir de sa cachette, il enlève sa main de la bouche de Yanna et desserre son étreinte. Mais c'est sans compter sur l'hybride ange qui a agressé Yanna tout à l'heure qui fond sur Tyler et qui l'attrape par la taille avant de s'envoler.« LÂCHE MOI » crie-t-il à l'adresse de son agresseur. « Et bien, on a le vertige ? Mais c'est comme si c'était fait ! » Le Néphilim lâche Tyler à 40 mètres du plancher des vaches, mais c'est sans compter sur la figure du loup-garou qui ralentit sa chute sur un toit avant de tomber sur le sol. Il lâche un rugissement de loup-garou et sort son pistolet et vide son chargeur sur l'hybride qui semble ne pas craindre ses balles. « Yanna, il sait pour nous deux, va falloir le... » Le tuer ? Et oui, il sait que Tyler à commit un crime et il sait que Yanna est une créature de la pénombre.

Tyler se fait plaquer violemment sur le sol qui se tache d'un beau bleu clair. « Du sang bleu ? Tu m'étonneras toujours Pulverem ! » lâche le semi-ange. Ils ont de la chance qu'il n'y ait personne d'autre qui vienne. Le jeune loup plaqué sur le sol fait signe à Yanna de s'enfuir et il est sûr qu'elle le fera, connaissant son trait de caractère lié à la survie ; la lâcheté. Il éjecte l'ange qui revient à la charge avec un bout de métal en argent qu'il fait passer à travers une des côtes de Tyler qui lâche un cri de douleur aigu avant de tomber sur le sol en gémissant. « C'est pathétique et tu préfères lui à moi Summer ? Regarde le maintenant, un vulgaire louveteau qui gémit à cause d'un peu d'argent ! » Il met ses mains sur le bout qu'il retire d'un coup sec. Une flaque de sang bleu éparpillée sur le sol et un hybride qui ne se régénère pas sur le sol. Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir de pire ? Tyler regarde Yanna, celle-ci entourée de Néonotoire par une force maléfique, vraiment très maléfique. Le semi-ange recule à la vue du Néonotoire qui va le brûler et le faire souffrir. Mais comment la brume est-elle apparue au côté de Yanna ? Le jeune hybride ne peut pas vraiment se poser la question. Sa daemone reprend sa forme initiale et vient lécher la plaie béante de son âme sœur. Tyler respire vite et il se demande s'il existe une plus grande douleur que celle qu'il subit. Ah, l'argent, le seul point faible presque de Tyler.

C'est pas grave, t'inquiète! Et sérieux, tu battras pas mon record de retardataire 8"D on devrait me pendre pour ça, je sais x.x
Et t'es pas si mal, à la 3e personne!!^^ Et tien, j'ai déjà lu des Rp's à la 2e personne... C'est vraiment étrange! Tu en as déjà lu, toi?

~ Pluie sanglante ~

On pouvait dire que nous n'étions vraiment pas sortis d'affaire... Tout s'était déroulé en un battement d'aile, au sens propre comme au figuré. Impossible de me justifier au Tas de Poussière, qui volait déjà à plusieurs mètres au-dessus de moi. Et la bonne surprise? Le semi-ange m'avait roulée! Abominablement roulée.
Non seulement il m'avait fichu une peur bleue en faisant semblant de mourir, mais en plus il avait réussi à me suivre jusqu'ici pour essayer de tuer qui? Pulverem, qu'il jalousait. Je suis sûre qu'il m'a laissée m'en aller exprès parce qu'il savait que Tas de Poussière n'était pas loin. Maintenant, je savais quel genre de type était Mayliw: un gros menteur qui s'imagine que j'aime d'autres garçons - c'est vrai, quoi! Je ne suis jamais sortie avec Pulverem. C'est un camarade, rien de plus! Je ne sais pas d'où sortent ses bruits de couloirs, et même s'il est vrai qu'il est mignon, il n'est pas du tout... voire absolument pas mon genre... - qui sans aucun doute voudra me faire chanter avec mon secret pour que je traîne avec lui.
Comment ne l'avais-je pas vu venir? Je suis idiote. J'aurai dû lui trancher la tête, tout à l'heure!

« LÂCHE MOI » cria Pulverem depuis le ciel, me ramenant brusquement au présent.

Si je ne mettais pas du mien maintenant, les choses allaient s'empirer.

« Et bien, on a le vertige ? Mais c'est comme si c'était fait ! » se mit à rire avec arrogance le Néphilim, qui relâcha le Préfet à une bonne quarantaine de mètres.

Et impuissante, je vis mon camarade lycanthrope chuter. Que pouvais-je faire? J'étais trop loin, le semi-ange volait plus vite que moi et une pauvre petite chauve-souris ne pourrait jamais amortir sa chute, d'une manière ou d'une autre. Que faire? Mais que faire? Je paniquais, parce qu'au fond, je n'aimais pas la mort. Mais pas seulement... Il y avait autre chose qui me donnait la nausée, sans que je sache mettre le doigt dessus, et qui m'arracha un cri:

- TAS DE POUSSIÈRE!!!

Depuis le ciel, le semi-ange tourbillonnait joyeusement, victorieux. Je n'avais qu'une envie: le massacrer. Et d'une manière atroce, bien barbare, comme il y en a souvent dans le Neonotoire. Lui énucléer les yeux pour les placer sous ses dents et les lui faire éclater, par exemple. Mais je détournais les yeux, une force invisible de mon esprit ne voulant pas assister à la mort de l'Hybride loup-vampire. Pourtant, les os brisés et les crânes défoncés avaient toujours été une vision amusante pour moi. Je ne me comprenais même plus! Et une puissante inquiétude - non, plutôt une saisissante angoisse - s'empara de moi et je serrais les crocs, attendant le choc final...
...qui eut lieu plus tôt que prévu. Soit le semi-ange avait mal visé, soit le vent ou la volonté de Tyler Pulverem avait fait qu'il était tombé d'un peu moins haut, un toit lui sauvant certainement la vie. Je tournais de nouveau la tête vers eux. L'hybride n'avait plus aucune balle, mais il ne perdit pas son sang-froid pour autant, me lançant:

« Yanna, il sait pour nous deux, va falloir le... » il s'interrompit.

Le tuer? Il avait raison. Ce garde savait que nous étions des criminels; Tas de Poussière pour l'homme vidé de son sang, et moi simplement parce que je venais de la Brume. Et visiblement, notre ennemi n'allait pas s'en arrêter à là... Il plongea comme un rapace sur lui, qui venait de tomber du toit. Son arme vide lui échappa des mains et du sang se répandit dur le sol... Du sang azur, couleur dans laquelle j'avais du mal de ne pas me perdre. Un beau bleu, qui changeait du rouge habituel.

« Du sang bleu ? Tu m'étonneras toujours Pulverem ! »

Mais à quoi pensais-je?! Je commençais à être du même avis que ce stupide angelot! Je commençais vraiment à péter les plombs. Mais j'avais peur, aussi. Les ténèbres derrière moi m'appelaient à elles, protectrices. Le semi-ange ne m'y verrait pas... je serais tranquille... Et puis, comme s'il lisait dans mes pensées, Tyler secoua sa main, m'ordonnant silencieusement de détaler. Sa daemone me fixait aussi avec insistance, repliée sur elle-même et me pointant une ruelle. Avant, c'était à peine si je la remarquais. Les daemons ne m'intéressaient pas, et me répugnaient presque, en fait. Parce qu'ils étaient fait d'une poussière dorée qu'aimaient les Anges. Et les Anges, je les déteste. Alors s'ils aiment la Poussière, je la déteste au même titre qu'ils veulent détruire ma race.
Mais j'eus un blocage. Ils étaient par terre sa daemone et lui, sans doute agonisant parce que le choc lui avait déchiré la peau, et il me demandait de m'enfuir au lieu de demander de l'aide? Désarçonnée, je ne bougeais pas d'un cil. Quelque chose m'échappais encore... Il allait mourir, c'était certain, par ce semi-ange ou la justice qui le condamnerait plus tard, mais il avait encore une telle détermination dans les yeux...! Il ne cillait pas, il n'avait pas peur, il n'abandonnait jamais. Pas comme moi, qui détalais tout de suite. Bon, je ne finissais jamais dans un état comme le sien après, mais... Je ne ressentait aucune fierté. En fait, je ne savais même pas quelle émotion c'était exactement... Et qu'on ne l'acquérait pas en tuant, mais en protégeant. Sa daemone s'énervait relativement contre moi, me foudroyant du regard comme pour me dire "Mais qu'est-ce que tu fiches encore ici? Va-t'en!"

Un éclair argenté passa, et une dague d'argent s'enfonça dans les côtes du semi-loup semi-vampire, encore à terre. Le semi-ange aussi était lâche. Comme si avoir des ailes n'était pas déjà de la triche, il ne laissait pas à son adversaire le droit de se relever pour un combat en face à face, un combat loyal. Ce qui me dégoûtait était que j'aurai fait exactement pareil. Mais comme je détestais cet angelot, qu'une soudaine poussée d'orgueil m'empêchait de fuir, et que... ce Tas de Poussière couvert de bleu soit prêt à mourir ne me rendait pas indifférente, je saisis mon fleuret. De plus en plus fort. Mais notre ennemi s'en fichait, et me lança même, d'une voix mi-désolée mi-fanfaronne:

« C'est pathétique et tu préfères lui à moi Summer ? Regarde le maintenant, un vulgaire louveteau qui gémit à cause d'un peu d'argent ! »

Je blêmis en voyant enfin la douleur de mon partenaire d'escapade nocturne. Et à quel point il saignait, à quel point il devenait de plus en plus faible, sur le sol, suffoquant et gémissant, agonisant. Et sa daemone qui ressentait la même chose que lui, même si elle était presque indemne... Son hybride l'avait protégée dans sa chute.
Nosliw retira la lame d'un coup sec, qui envoya une nouvelle gerbe de sang bleu sur les pavés. La plaie ne se refermait pas... Je mis un instant à sa place, tremblante en m'imaginant la morsure intrépide de ce métal gris contre la chair et dans les entrailles. Le blessé riva ses yeux sur moi, avec une telle expression de douleur que je me sentis défaillir. Je ne m'étais même pas rendue compte qu'une sorte de feu noir me léchait tout entière. Le semi-ange, lui, avait brusquement reculé, son teint plus pâle et livide que jamais, avec une expression d'horreur et de terreur qui me fit sourire malgré les événements. Aurea recula aussi, surprise et sur ses gardes. Certainement parce qu'elle était faite de Poussière, ennemie du Neonotoire qui ressortait de moi. Ne perdant pas ses esprits pour autant, elle vint lécher ses plaies de son hybride avec soin, sous sa forme de lionne blanche. Mais à son premier coup e langue, elle tressaillit de la même douleur qui irradiait son double...

- S...Summer?! Enlève cette Brume immédiatement! m'ordonna maladroitement le semi-ange gris, affolé.

Un soupir agacé sortit de mes lèvres et je crachais:

- Un grand semi-ange comme doit ne devrait pas avoir peur d'une petite fille comme moi, surtout pas après avoir salement amoché un élève d'Illuminazione!

Je fis un pas en avant, et il s'envola, me criant:

- Tu vas le regretter! Vous allez tous le regretter! Je sais ce que vous êtes! Bande de tueurs, hors-la-loi! Vous devriez me lécher les pieds! Je veux bien être clément avec toi, Yanna, si tu t'excuses maintenant. En un battement d'aile je rejoins les autres gardes et je leur parlerai de tout ce qui me passera par la tête...

Son ton plein de menaces m'énervait. Alors je sautais, propulsée comme une fusée dans un nuage épais et ocre de Brume. Seules mes ailes de chauve-souris se déployèrent dans un brusque coup de vent, immensément grandes, et j'attrapais la cheville du semi-ange. Par les griffes et les crocs, comme une sauvage cannibale, un vrai monstre ivre d'artères, ma nature. Son sang rouge et chaud m'éclaboussa le visage tandis que nous tombions tous les deux, ses ailes battant avec frénésie et les miennes inertes.
Le choc ébranla les pavés, et un craquement horrible se fit entendre. Pourtant, je n'avais rien. Je renaissais de la Brume dans laquelle j'avais été réduite en me frappant de plein fouet sur le sol. Mais le semi-ange, lui, avait les ailes brisées dans des angles affreux, et l'un de ses bras était atrocement déboîté, tandis que les doigts qui terminaient l'autre étaient réduits en bouillie sanglante. Mais il était coriace; il respirait encore, très vite, très douloureusement, et je sentais sa terreur. Je constatait que la cheville que j'avais touchée avait disparue... avec le reste de sa jambe. C'était vraiment grave. Mais je ne ressentais rien à son égard, pas le moindre signe de pitié. J'avais même envie de lui marcher dessus. Et rien ne m'en empêchais; je lui écrasais la face avec mon pied. Je sentais son rythme cardiaque s'emballer, et son corps entier secoués de tremblements lorsque je lui saisis à main nue le bras, qui commençait déjà partir en fine poussière dorée. Mais je le tira si vite vers l'hybride blessé que seule sa main en fut affectée.
Aurea comprit et poussa le bras du vaincu contre les crocs de son âme sœur, et je dis en m'agenouillant:

- Il faut que tu lui prennes autant de sang qu'il t'en a pris. Sinon, on aura vraiment sacrément du mal à s'en aller... Je suis sûre qu'on a fait un sacré tapage, et que les Anges ont senti ma présence. Il faut qu'on disparaisse avant qu'ils ne rappliquent...

Je disais ça sans vraiment le regarder. Je repensais à la lumière dorée qui était sortie du semi-ange, la Poussière. Je ne pensais pas que c'était aussi beau, ni aussi effrayant en même temps. Distraitement, je passais une main sous la tête de Tas de Poussière, pour l'aider à vider l'oiseau de malheur, qui suffoquait tellement sous la douleur que des larmes glissaient sous sa peau en lambeau. Mais c'était pour Pulverem que je m'inquiétais; l'autre n'était plus qu'un sac de sang, comme tous les autres.

- Hé? ça va mieux? lui demandais-je au bout d'un moment, quand le semi-ange rendit son dernier soupir étranglé.

Ce dernier éclata en une gerbe de poussière, créant une pluie de lumière dorée sur nous. Le Neonotoire sur moi disparu aussitôt, tandis qu'une voix sourde dans ma tête retentit avant de disparaître:

"Et un ennemi de la Brume de moins! Hihihi..."

Lilith avait aidée sa petite espionne. J'ignorais qu'elle était capable de faire ça, mais à cet instant-là, je ne me posais aucune question, parce que les yeux du semi-loup semi-vampire reflétaient tout l'or autour de nous. J'étais si émerveillée à cet instant que je tendis la main vers eux, mais je retira vivement ma main de douleur au contact du fluide scintillant. Comme une rose: joli mais qui pique... Dommage! J'étais ce que j'étais.

- Que se passe-t-il? Vous êtes blessés? retentirent deux voix derrière nous.

Et voilà, la main dans le sac. Je lança un regard désespéré à Tyler Pulverem et sa daemone, bien que ce soit la même chose, et les Anges de veille accoururent vers nous. Je sortis mon insigne de Préfète d'une main tremblante.

- Vous êtes de l'Académie? constata le premier. Mais que faîtes-vous à une heure pareille, et dans un état pareil!
- Et à un moment pareil! renchérit l'autre. Nous venons de repérer une Créature de la Pénombre dans les environs, rester là est trop dangereux!

Et là, je sortis tout net, d'un bloc:

- On sait! On l'a repérée quand on testait une nouvelle boule de cristal talkie-walkie qui réagissait à la Brume! On a aussitôt accouru et on l'a détruite! Mais T... Pulverem s'est blessé dans le combat!

De la gène

&

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Tyler mystérieusement se réveilla d'un coup sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, une envie de sang qui le démangeait. Aussitôt, ses yeux devinrent rouge et ses crocs se plantèrent dans le bras de son assaillant. Le demi-ange se vidait doucement de son sang. Bien que le sang d'un hybride ne soit pas le meilleur, cela n'en restait pas moins du sang donc de la nourriture. Dans un coin de sa tête il savait que grâce à Yanna que tout ceci était terminé et aussi qu'il aurait encore quelques années à vire. Et que la brume malgré les effets maléfiques qu'elle produit, permet de cacher la vérité et si la Poussière est la vérité, toute vérité n'est pas bonne à entendre. Voilà pourquoi la brume existait. Peu de gens savaient qu'il y avait des créatures maléfiques qui attaquaient, la brume créait un masque pour que la plupart des choses redeviennent normales. D'ailleurs dans sa quatrième année pendant les cours d'Alchimie, bien qu'il ne puisse maîtriser la magie, il l'a comprenait et avait étudier le mélange de la Poussière et du Néonotoire. Chose étrange en effet ! L'ange avait éclaté en plusieurs millions de Poussière. Tyler ne savait pas où allait les créatures de Poussière une fois morte. Existait-il un Purgatoire ? Ou un truc dans le genre ? Hum, non, je ne pense pas...

Tyler regardait la Poussière d'or, elle-même se reflétait sur son visage. N'importe qui trouverait cela magnifique. Yanna tendit sa petite main vers la Poussière. L'image d'une vampire touchant la Poussière était étrange à voir, mais inconsciemment, Tyler garderait cette image de sa collègue pour toujours. Il sourit et les plaies dûe à la chute se refermèrent instantanément ne laissant aucunes marques tandis que celles causés par l'argent laisserait une petite marque pour un moment. « Que se passe-t-il? Vous êtes blessés? » Ce petit bruit fit louper un rebond au cœur du demi-vampire. Par chance, Yanna eu le réflexe de montrer son insigne de préfète. Tyler avec son regard inquiet restait à la regarder. « Vous êtes de l'Académie? constata le premier. Mais que faîtes-vous à une heure pareille, et dans un état pareil! » fit un des gardes ailés. « Et à un moment pareil! Nous venons de repérer une Créature de la Pénombre dans les environs, rester là est trop dangereux! » S'étonna le second.

Tyler se prépara à dire un gros mensonge bien qu'il ne sache absolument pas mentir, il n'avait pas le talent de Lyra. « On sait! On l'a repérée quand on testait une nouvelle boule de cristal talkie-walkie qui réagissait à la Brume! On a aussitôt accouru et on l'a détruite! Mais T... Pulverem s'est blessé dans le combat! » « Des quoi talk.. » commença Tyler lorsque sa daemone grogna un peu lui intimant l'ordre de se taire et de faire confiance à Yanna. « Oui, l'académie nous a envoyé ici, mais on ne pensait pas qu'il y avait des créatures de la pénombre à l'intérieur de la ville ! » Conclut-il. Son petit air gêné avait sans doute été remarqué par les gardes. Tyler se rapprocha de la vampire. « Et le bleu sur les pavés qu'est-ce ? » Tyler ferma ses yeux quelques secondes avant de les rouvrir. « Bah, c'était à l'intérieur de mon corps... c'est mon sang... » Les deux gardes semblèrent surpris. En même temps, du sang bleu ce n'était pas commun. Sans doute avait-il sentit un loup-garou et non un vampire-éprouvette. Enfin bref, leur silence ne donna aucune réponse et ils s'envolèrent avec avec un bref au-revoir. Aurea tourna aussitôt la tête et vint se poser sur l'épaule de Summer sous sa forme de corbeau. Son petit pouvoir de sorcellerie lui permettait de soigner de petite blessure. Problème, un daemon qui touche une autre créature qui n'est pas un daemon ni son propriétaire c'est étrange. Tyler ressentit un doux frisson mêlé à de la gène et plus particulièrement de la honte. « Qu'est-ce que tu... » Lança Tyler avant de se taire. Quand Aurea utilisait de la magie, cela picotait un peu. En revanche, personne n'avait jamais touché son daemon, cette sensation était donc toute nouvelle pour lui, aussi, il rougit légèrement.

~ Sombres pensées face à Changements dorés ~

On l'avait vraiment échappé belle! J'inspirais profondément et me détendis enfin lorsque les Anges disparurent de notre champ de vision. On avait tué un des leurs en toute impunité. Mais je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils ; ils étaient beaucoup trop cool à mon goût. Au Château, ce qui faisait office de sentinelles ne nous aurait même pas laissé nous expliquer - et ils auraient eu raison sur le coup.
Mon regard retomba sur le sol, où les flaques de sang reflétaient le noir ciel nuageux au-dessus de nos têtes. Il est vrai que la première fois qu'on en voit, même pour un Ange, c'est surprenant. Ce sang contenait autre chose que du fer, ou un autre type? Je n'avais rien trouvé à ce propos - et pas assez cherché, à vrai-dire, l'emploi du temps des préfets ressemblant à celui d'un ministre. J'allais ranger mon insigne d'une main fébrile, mais je sentis quelque chose se poser sur mon épaule. Je tournais brusquement la tête, me trouvant nez à nez avec un grand corbeau. Je lançais un regard effaré à Pulverem avant de me rendre compte qu'il s'agissait d'Aurea.
C'était la première fois qu'elle me montait dessus. À vrai dire, j'avais la mauvaise tendance à oublier sa présence, comme celle des autres daemons, alors je fus assez surprise. Je ne comprenais pas vraiment ces créatures ; tout ce que je savais était qu'elles représentaient le double de l'âme d'une personne, son animal totem. Celui de mon camarade n'avait toujours pas changé de forme... Parce que son mental n'était pas encore bien fixé, ou quelque chose comme cela. Je n'y connaissais vraiment pas grand-chose...! Mais quoiqu'il en soit, elle était tout près, à cet instant précis. Mais... Il me semblait qu'il n'y avait pas qu'elle. La présence de Tas de Poussière était très ancrée en elle.
Immobile, je la regardais se pencher sur mon bras endolori après avoir osé toucher un peu de Poussière dorée. Et, usant de sa noire magie par des systèmes que seuls les vieux grimoires en expliquait le fonctionnement précis, elle redonna à ma peau son teint blafarde habituelle. En tant que Créature de la Pénombre, j'avais beaucoup de mal à comprendre ce geste, mais en voyant l'expression étrange que je saisissais encore moins sur le visage pâle de Tyler Pulverem, je compris que c'était un instant très rare. Mais que faire...? Aucun livre ne m'avait appris les bons gestes de reconnaissance. Au hasard, et avec beaucoup d'hésitation, je passais mes doigts contre le plumage d'ébène de la daemone et m'entrepris à la caresser le plus respectueusement possible.
Je crois bien, que pour une raison ou une autre, on a rougit en même temps, Tas de Poussière et moi. J'écarquillais les yeux. C'était vraiment bizarre, comme sensation!

- M...Merci, Aurea, bafouillais-je. Mais tu... Tu devrais mieux soigner Tas... Heu, Tyl'! Les blessures à l'argent qu'il a reçu sont bien pire que les miennes.

Je la laissais revenir auprès de l'autre partie de son âme, et dis au semi-vampire semi-loup d'un air qui se voulait enjoué:

- On a vraiment eu de la chance, pour cette fois-ci! Et il y a une saleté de sentinelle en moins pour nous chopper. Pas si mal, hein?

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever et lui demandais:

- ça ira? Il ne t'avais pas raté, l'angelot...

Puis j'ajoutais à mi-voix, sans savoir s'il m'entendrait vraiment:

- ...Si tu n'étais pas là, je n'ose pas penser ce qui serait arrivé.

Enfin si, je ne pouvais qu'y penser: entre être petite copine sous chantage ou être anéantie pour être accusée de taupe, les cauchemars étaient les mêmes. Mais c'était fini. Tout en une nuit.
Aussi, j'étais consciente d'avoir une dette envers Pulverem, mais j'avais peur aussi. Parce qu'il était impliqué, maintenant. Si mon secret était dévoilé, il serait peut-être mis sur le coup après enquête - à commencer pour ne pas m'avoir dénoncée alors qu'il savait. Je le regardais avec douleur un moment, très bref, puis secouait vivement la tête pour me ressaisir et redevenir la Summer modèle et distante que j'étais.

- Ah, mais quel manque de sérieux! Rentrons, les cours commencent tôt et il est déjà 4 heures!

Belle excuse pour courir droit devant en feignant être pressée. La seule chose que je voulais, c'était réfléchir égoïstement, comme toute bonne Créature de la Pénombre. Parce que deux personnes avaient découvert ce que j'étais... Je devrais être plus lointaine à l'avenir? Couper le moindre pont entre les eliendriens de la ville?

...Mais je me sentait si seule, tout à coup, pour la première fois dans cet endroit si loin de ma famille. Et une partie de moi voulait rester avec mon camarade qui lui aussi œuvrait illégalement dans les insondables ténèbres de la nuit. Et qui sait, lui aussi avait-il l'âme profondément balafrée? Il voit les esprits des défunts, si j'ai bien compris. Don macabre donné par un étrange destin... Une sombre pensée me traversa: et si Tas de Poussière devenait nécromancien, grâce à son don? Si je l'entraînais dans les ténèbres d'où je viens? Le Château serait beaucoup mieux que l'Académie d'Illuminazione : je n'aurai plus peur et lui sera facilement accepté, parce qu'il est fort et vaillant. Mais encore faut-il que je parvienne à sortir d'ici en faisant partie des combattants pour accéder aux frontières de la ville sans problème... Et j'oubliais qu'Aurea, issue d'une bienfaisance tant abhorrée par les monstres de la Brume, ne pourrait pas nous suivre.
Mais la merveilleuse Poussière si dorée me trottait encore dans la tête, commençant inconsciemment et inexorablement à modifier petit à petit mes sombres pensées neonotoriennes...

Sujet: Re: Situation Vampirique [Ft. Yanna Summer]

» Yanna Summer, Vampirette-espionette-préfète!
» Les cours, c'est chiant ! Ft. Yanna Summer et Erna Hasting

Situation Vampirique [Ft. Yanna Summer]

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